Ci-dessous des extraits d'une interview de l'auteur koweïtien Ahmad Al-Baghadi, diffusée sur Al-Arabiya le 14 août 2004 :
Interviewer :
Vous ne faites pas la distinction entre groupes religieux armés et
non armés. Il est clair que vous les percevez comme quasi similaires.
Ahmad Baghdadi :
En effet. Il n'y a pas de modérés au sein des groupes religieux.
Si vous les mettez à l'épreuve, ils révéleront ce qu'ils sont vraiment
et vous verrez qu'ils soutiennent la violence.
Interviewer : Vous voulez
dire qu'ils sont tous faits de la même façon.
Ahmad Baghdadi :
Oui.
Interviewer : Tous les
religieux sont semblables ?
Ahmad Baghdadi :
Je parle du phénomène, pas des individus. Lisez leurs livres. Je ne
parle pas de quelqu'un qui va à la mosquée mais qui n'écrit pas.
Je parle des écrivains, des Frères musulmans, des membres du Djihad
salafiste. Je crois que les événements en Arabie saoudite le démontrent
bien.
En remontant le courrant de
la pensée occidentale, on trouve 500 ans avant J.C., les écrits d'Aristote,
les idées de Socrate, La République
de Platon, etc. Qui avez-vous dans votre héritage ?
Interviewer : Al-Kawabiki,
par exemple.
Ahmad Baghdadi :
Al-Kawabiki est moderne ; il se base sur la pensée occidentale.
Interviewer : Ibn Khaldun
?
Ahmad Baghdadi :
Il n'a rien apporté de nouveau, à part sa théorie sur le tribalisme.
Il n'a rien apporté à la liberté et la démocratie.
Interviewer : Vous estimez
que la pensée arabe et islamique dans son ensemble n'a rien apporté
en matière de liberté et de gestion politique ?
Ahmad Baghdadi : C'est exact : rien.